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Interview: Laurent Bléron, directeur de l’ENSTIB

Une personne en train d'écrire sur une feuille de papier

L’École Nationale Supérieure des Technologies et Industries du Bois (ENSTIB) est un acteur majeur pour l’avenir et l’innovation de la fillière bois. Nous avons posé quelques questions à Laurent Bléron, directeur de l’ENSTIB, pour en savoir plus sur ce qui fait le succès de l’école et ses objectifs pour les prochaines années.

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ?

Ingénieur diplômé de l’ENSTIB (École nationale supérieure des technologies et du bois) en 1997, j’ai soutenu un doctorat en sciences du bois à l’université Nancy 1-Henri-Poincaré en 2000, puis une HDR (habilitation à diriger des recherches) à l’université de Limoges en 2011. Mes travaux de recherche portent plus spécifiquement sur le comportement des assemblages et la valorisation des essences feuillues.

J’ai débuté ma carrière par un post-doctorat à la Haute école spécialisée Bernoise à Bienne (Suisse) en 2000, puis intégré l’école des Arts et métiers à Cluny comme maître de conférences pendant 11 ans. J’ai alors animé un axe de recherche spécifique autour du classement mécanique des bois et de la détection de défauts sur avivés et placages en vue de prédire les qualités mécaniques. Je suis depuis 2012 professeur des universités à l’ENSTIB que je dirige depuis le 1er septembre 2017. Auparavant j’ai été directeur adjoint de cette école depuis 2012 ainsi que directeur des études de l’établissement pendant 2 ans.

Qu’est-ce qui vous a amené à travailler au sein de l’ENSTIB ?

L’ENSTIB est une jeune école, très dynamique et toujours créative. C’est aussi la possibilité de travailler autour d’un projet passionnant : quelle est la place du bois dans le futur technologique. La formation que j’ai reçue m’a permis de pouvoir exercer l’activité professionnelle d’enseignant chercheur dont je rêvais. Aujourd’hui j’ai eu la possibilité de redonner au système ce que j’avais reçu, c’est pour cela que j’ai postulé à la direction de cette école.

Quel rôle cette école joue-t-elle dans la filière bois et dans le domaine de l’écoconstruction ?

L’ENSTIB est la seule Ecole d’ingénieurs publique française entièrement dédiée au secteur de la filière forêt-bois, relevant du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Depuis 30 ans, l’ENSTIB a su construire un dispositif qui est unique en France, avec une formation générale solide et des enseignements qui sont spécifiques et dédiés au bois et à ses applications. Cette formation permet aux ingénieurs ENSTIB d’occuper des postes à responsabilités en, bureau d’études, méthodes, recherche-développement, production, qualité etc. Parmi les étudiants formés à l’ENSTIB, plus de 90% d’entre eux travaillent dans la filière forêt-bois et plus spécifiquement dans les secteurs d’activité de la construction, l’énergie et l’environnement, les biomatériaux, la production et logistique pour les industries du bois. Par ailleurs on constate aujourd’hui que près de 50% de nos diplômés travaillent dans le domaine de la construction bois.

Quelles difficultés rencontrez-vous, au jour le jour, dans l’exercice de votre mission ?

 L’ENSTIB est localisée à Epinal, dans les Vosges. Ce territoire est injustement méconnu des futurs étudiants. Cependant, une fois qu’ils ont pris leurs marques et profité d’une nature exceptionnelle et d’une offre culturelle équivalente à celle de beaucoup de grosses métropoles, ils sont généralement conquis.

De quels succès pouvez-vous vous réjouir ?

L’ENSTIB souhaite offrir un dispositif qui est unique s’appuyant sur un matériau à la fois stratégique et renouvelable qu’est le bois. Tout cela se fait au service d’une ambition sociétale, économique et environnementale. Nos préoccupations tournent autour du faire « apprendre à apprendre », avec pour objectif de transmettre à nos étudiants les connaissances et les méthodes de travail qui sont nécessaires pour leur devenir professionnel. Je pense que l’École a réussi ainsi à insuffler une marque de fabrique porteuse de sens, et à développer la responsabilisation de ses étudiants. Former des citoyens du monde de demain est également un de nos objectifs, ainsi que le maintien d’une forte employabilité de nos diplômés. Avec 12 jours de temps moyen de recherche du premier emploi, on peut affirmer que nos formations répondent bien au besoin des industriels et ceci est vraisemblablement le plus beau succès de l’école.

Remarquez-vous un intérêt de plus en plus croissant pour ce type de formations ? À votre avis, quelles en sont les raisons ?

La prise de conscience écologique est vraisemblablement une des raisons actuelles de l’engouement de nos étudiants à envisager un avenir dans la filière bois. Beaucoup estiment que cette filière sera une des solutions pour permettre d’atteindre les objectifs nécessaires pour une société bas carbone.

Prévoyez-vous d’ouvrir de nouvelles formations dans les années à venir ?

Nous ouvrons cette année une formation d’ingénieur de spécialisation dont l’objectif vise à former des spécialistes de haut niveau, immédiatement opérationnels dans la conception et le dimensionnement des grands ouvrages utilisant majoritairement le bois (immeubles, ouvrages d’art, bâtiments tertiaires, bâtiments sportifs…etc.). Nous avons ouvert il y a trois ans notre diplôme d’ingénieur à l’apprentissage. Nous avons bien encore quelques idées mais nous souhaitons dans un premier temps « roder » ces formations avant d’en ouvrir d’autres.

Les étudiants diplômés de l’ENSTIB trouvent-ils facilement un emploi à la fin de leur formation ?

Aujourd’hui le temps moyen de recherche d’un emploi est de 12 jours. On peut donc affirmer que nos diplômés trouvent facilement un emploi.

Un grand merci à Laurent Bléron d’avoir répondu à nos questions !

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1 commentaire “Interview: Laurent Bléron, directeur de l’ENSTIB”

Rémi Durez dit :

Bonjour,
J’adore cette école, il y a même des babyfoot !

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