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Interview: Emilie Parthuisot, fondatrice d’Atmosylva

Forêt d'arbres feuillus

Nous avons posé quelques questions à Emilie Parthuisot pour en savoir plus sur Atmosylva, la société qui offre son expertise à tous les acteurs de la fillière bois qui souhaitent s’engager dans la préservation des espaces naturels et des forêts.

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ?

J’ai toujours été passionnée de nature et de forêt, un milieu infiniment riche et source d’inspiration. Je suis très concernée par la préservation des ressources naturelles et je crois qu’il est plus que nécessaire de rapprocher l’humain de son environnement et des forêts qui l’entourent.

J’ai travaillé 8 ans comme juriste dans les domaines du BTP et de la promotion immobilière, assurant la gestion des aspects juridiques de montages complexes, en relation étroite avec des parties prenantes très diverses publiques et privées, opérationnelles ou financières. Ce fut très enrichissant car mon travail couvrait de nombreux domaines et cette expérience est très utile pour mon activité aujourd’hui.

Qu’est-ce qui vous a amené à fonder Atmosylva ?

J’ai décidé de fonder Atmosylva pour préserver les forêts, planter des arbres et sauvegarder les milieux naturels en France, grâce aux financements d’entreprises engagées pour améliorer leur impact environnemental et contribuer à la neutralité carbone.

Cet acte fondateur est le résultat de recherches et d’études en gestion forestière et de nombreuses rencontres avec des acteurs clés de la filière forêt-bois. Mon expérience au sein de grands groupes me permet aussi de comprendre les enjeux et les attentes des entreprises. C’est ainsi qu’Atmosylva se positionne en créatrice de liens et vecteur d’un nouveau langage de communication entre l’économie et la nature.

Quel rôle joue Atmosylva dans la filière bois ?

Atmosylva a un rôle d’impulsion pour encourager le renouvellement des forêts et leur adaptation au changement climatique. Nous voulons préserver la forêt pour elle-même mais aussi assurer l’avenir du bois et des co-produits de la forêt, ressources naturelles renouvelables par excellence. C’est aussi un levier pour encourager la mise en gestion de forêts, en apportant une aide précieuse pour initier une gestion durable et dynamiser ainsi la filière forêt-bois en fonction des spécificités de chaque région.

De nombreuses opportunités sont à créer en France pour renforcer les systèmes de circuit-court, une meilleure traçabilité et valoriser le bois français, avec un impact économique et social très fort au niveau des territoires.

Quelles difficultés rencontrez-vous, au jour le jour, dans l’exercice de votre mission ?

Aujourd’hui, le lien entre la forêt et le bois n’est pas (ou plus) du tout évident dans l’imaginaire collectif. La principale difficulté est de montrer cette relation nécessaire entre la forêt, univers fascinant et presque magique et le meuble en bois auquel nous tenons tant. Les forêts sont encore méconnues dans leurs aspects de gestion, et la mission d’Atmosylva est de montrer qu’une forêt peut être multifonctionnelle et donc bénéfique pour les écosystèmes, le climat, pour le bien-être collectif et aussi pour une économie basée sur des ressources naturelles durables, en lieu et place des matériaux et énergies d’origine fossile.

De quels succès pouvez-vous vous réjouir ?

D’emblée, c’est l’engouement pour nos projets du côté des entreprises. Il y a une vraie volonté d’agir, de réduire leur impact et d’aller plus loin en agissant directement à une échelle locale. C’est pour cela que nous les aidons en apportant des projets variés et des supports de communication « clés en mains », avec la possibilité d’un accompagnement plus intégré à la stratégie de communication de l’entreprise.

Les projets Label Bas Carbone rencontrent aussi un excellent accueil. Ils répondent au besoin d’une certification de réduction des émissions carbone, délivrée par le gouvernement qui valide même les co-bénéfices environnementaux et socio-économiques de ces projets.

Qui peut bénéficier des financements privés avec Atmosylva ?

Ces financements s’adressent à des propriétaires de forêts privées ou des forêts publiques et concernent des terrains en friche à boiser, des forêts dépérissantes, ayant subi des tempêtes, incendies, maladies et des attaques de parasites. Certaines sont en complète impasse sylvicole et bien souvent les essences en place sont peu adaptées aux évolutions du climat.

Nos projets portent aussi sur des expérimentations scientifiques, des travaux sylvicoles favorisant la régénération naturelle et la préservation d’un couvert forestier continu. Nous adressons aussi des projets de restauration d’espaces de biodiversités, de zones humides en forêt ou en bord de cours d’eau qu’on appelle des ripisylve, véritables réservoirs de biodiversité !

Quels sont les objectifs d’Atmosylva pour les années à venir ?

L’objectif est d’être à la pointe des projets forestiers et biodiversité, de développer des offres innovantes, contribuer à l’expérimentation et à l’acquisition de connaissances pour une gestion sylvicole toujours plus adaptée pour des forêts résilientes et multifonctionnelles.

Nous souhaitons développer des possibilités d’implication et d’investissement du monde économique pour la préservation des forêts et pour encourager la bioéconomie, c’est-à-dire une économie fondée sur la nature et ses ressources gérées durablement.

D’après vous, le reboisement est nécessaire car … ?

Un reboisement intervient bien souvent à la suite d’événements climatiques, d’aléas naturels et sanitaires dégradant les forêts, ou lorsque la régénération naturelle est insuffisante et pas assez adaptée au climat et aux objectifs de la forêt. Les arbres, ou plutôt leurs graines « se déplacent » et modifient leurs aires de répartition, mais à une vitesse bien inférieure à celle de la hausse des températures.

Surtout, il est important de penser « diversité des essences », pour des forêts plus résistantes aux maladies et plus riches en biodiversité. Un reboisement implique enfin une réflexion globale, pour tenir compte des peuplements déjà en place et même des arbres morts à conserver, éléments essentiels des écosystèmes forestiers.

Merci à Emilie Parthuisot d’avoir répondu à nos questions !

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